On vit, on meurt, on s’aime et on se tue.
Dans une passion charnelle on se dévore jusqu’à ne laisser qu’un cœur meurtri et un corps nu.
A quoi bon se faire des promesses qu’on ne tiendra pas ? ça fait 100 fois que tu répètes les mêmes mots à des mecs différents.
Je le sais car je suis comme toi.
Et pourtant je continue, j’ai envie d’y croire, que cette fois ça finira autrement.
Et pourtant ça finit toujours au bout d’un an.

C’est pas ta faute, c’est pas la mienne, c’est juste mon cœur qui a un problème.
Putain d’handicapé c’est pas en frappant et en hurlant qu’on dit “je t’aime”.
Maman pourquoi suis-je si triste ? Tu as tout fait pour me donner le sourire et pourtant je ne te rends que des larmes.
Toi qui avais réponse à tout, où est passée ta poésie ?
L’art des mots et des belles histoires, celui qui rendait l’amour beau, celui auquel je voulais croire.
Sans lui on passe d’une jolie fleur butinée à une vulgaire chatte défoncée.
J’y arrive pas sans lui, j’y arrive plus sans elle, pourtant j’essaie, j’te le jure.
Je me force à rire et à sourire, me dire que tout va bien, mais le soir dans mon lit j’ai envie de chialer à en crever.
Tu me disais que c’était qu’une passe, et que j’en connaîtrais plein des chagrins d’amour,
Mais j’ai bientôt 20 ans et j’ai toujours aussi mal.
J’suis un gosse fragile qui a besoin d’amour putain.
L’amour c’est fort et violent,
Ça te retourne le cœur tel un ouragan.
Parfois il fait mal et on se fâche.
Ça laisse des traces et des tâches,
Qui marquent nos corps et salissent nos sentiments.
C’est trop dur de les faire partir, alors on préfère s’enfuir comme des lâches.
L’amour te fait voir la vie en rose,
Jusqu'à ce que les problèmes explosent ;
Violet, vert, jaune et bleu,
Toutes les couleurs de l’arc en ciel
Défilent en même temps que des mots d’amour doux comme le miel.
Plus rien ne va plus dans mon corps, plus rien ne va plus dans mon cœur.
Je revis le même instant encore et encore.
Ça fait des années et pourtant ça me ronge de l’intérieur.
Je ne suis même plus triste, mais mes larmes tombent comme des fleurs.
Je m’invente des rêves pour passer les nuits car ma vie est d’un mortel ennui.
Je ne compte plus mes insomnies depuis le jour où je me suis dit « pourquoi je vis ? ».
J’veux partir, me tirer et tout oublier.
Me dire que c’était qu’un cauchemar et que je vais me réveiller,
Mais tes pleurs résonnent dans ma tête comme un putain d’marteau piqueur.
Tu m’aurais vu hier avec toi, j'étais beau et fier d'être là.
Mais t'es partie, me laissant seulement un goût d’aigreur.
Et maintenant quoi ? Plus personne n'est là.
J’suis perdu au fond de moi.
J’y arriverai jamais sans toi.
J’ai beau me répéter tes mots magiques,
Pas un jour ne passe sans que l’envie de me foutre en l’air ne me prenne.
Cette douce voix m’attirant telle une sirène, c’est la tienne sale chienne.
J’veux tout brûler, tout péter, j’veux hurler et me défouler.
Sur toi, sur lui ou sur moi,
Mais je n’ai plus de place sur mes bras.
Papa, pourquoi ai-je si mal ? Toi qui m'embrassait le soir avant de me coucher.
Toi qui parlais de moi comme de ta plus grande fierté.
Ce soir encore tes baisers me donnent des bleus,
Et tes mots d’amours sont trop nombreux ;
PD, tafiole, salope, tapette, tarlouze, pédale
Moi, ton propre fils, qu’ai-je fait pour mériter tant de mandales ?
Je sais bien que je ne suis pas parfait, que je suis un peu surfait.
Sur mes talons et dans mes collants, tu aurais préféré avoir un fils je sais.
Pourquoi pleut-il alors qu’il fait beau ?
Pourquoi ai-je froid alors qu’il fait chaud ?
Prends-moi la main et dis-moi,
Que tu seras là demain.
Prends-moi la main et dis-moi,
Qu’après tout ira bien.